Situé dans la région du Plateau Central à quelques 60 km de Ouagadougou capitale du Burkina Faso, la Commune rurale de Niou abrite chaque année et ce depuis cinq ans, l’un des plus grands rendez-vous culturels du pays, le festival du sacré appelé « Festival international Feu de Bois».
Les festivaliers sont venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe pour participer à la fête, découvrir et apprendre de la culture du terroir et pour certains, c’est aussi pour partager leur savoir avec les autres.
Un artiste peintre venu du Togo explique son œuvre au diplomate chinois, Xu Fei
Véritable rencontre entre la tradition et le modernisme d’une part et entre le profane et le sacré d’autres parts, le Festival Feu de Bois de Niou qui se veut international est cette tribune de brassage de cultures, voulue par ses initiateurs pour permettre aux africains de l’Afrique des temps modernes, de vivre ou revivre les mystères du sacré de leur continent, cette Afrique ancestrale.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le public a eu droit à des prestations de troupes traditionnelles venues de Yako et de Bobo Dioulasso, ainsi que celles d’artistes de renom comme Zoug-na-Zaguemda. Des démonstrations de magie en plein air ont émerveillées les participants.
Hermas Gbaguidi venu du Bénin, allume le feu à distance avec des incantations
C’est sous le thème, «Promotion du patrimoine culturel, facteur de cohésion sociale et de paix», que l’édition 2019 du festival se tient avec de grands espoirs de changement de mentalité de la nouvelle génération.
L’objectif poursuivi par cette initiative est selon le coordonnateur de ce festival, Ismaël Zoungrana, la valorisation des richesses culturelles, le développement et la promotion de l’économie locale.
Ismaël Zoungrana, coordonnateur du Festival
Selon Ismaël Zoungrana, le but du Festival Feu de Bois de Niou est aussi la sauvegarde, l’enseignement et la transmission du riche patrimoine culturel que nous avons dans nos villages, à la génération d’aujourd’hui et au monde entier.
Dans son allocution, il a indiqué que le Burkina Faso est une mosaïque culturelle, source de richesse et de dynamisme novatrice. Mais pour lui, «cette richesse doit être canalisée et mobilisée vers la conquête de nouveaux espaces d’échanges commerciaux et culturels».
Lors de l’allocution de la Chargée de mission au MCAT Aline Koala, représentant le parrain
Les organisateurs ont reçus les félicitations du parrain du festival, le ministre Alpha Barry, dans le message livré par l’ancienne ministre de la culture, des arts et du tourisme du Burkina, Aline Koala. «Quand je vais retourner, je transmettrai au ministre tout ce que j’ai vu, ressenti et partagé de très positif avec vous», a-t-elle assuré aux festivaliers.
Le festival se tient du 24 au 27 octobre 2019 sur le sol de Naaba Karfo, chef de Niou, avec pour contenu, la musique profane et sacrée, la danse profane et sacrée, des expositions artisanales sans oublier la dégustation des mets locaux. Tout au long de l’activité, le public aura à découvrir les merveilles du village, autour d’un feu de bois, allumé chaque nuit.
Le public captivé ici par une prestation d’artiste
C’est depuis 5 ans sans discontinuer que se tient cette activité qui fait la fierté des natifs de la localité et de tous les festivaliers. Le maire de la localité n’a pas maqué de le rappeler et de traduire sa satisfaction aux initiateurs, lors de son allocution.
Les burkinabè sont attendus à Niou. Selon les responsables du festival, c’est un comité d’organisation composé de 83 membres dont 5 chefs coutumiers et 9 sages, qui étaient à l’œuvre pour permettre à ce rendez-vous de tenir le pari cette année pour contribuer à redonner à l’Afrique la place qu’il lui faut dans le concert des nations.
M. K
Infobf.net
