D’entrée de jeu, le mouvement des élèves exige l’annulation du décret portant reformes du Baccalauréat, le maintien des deux sujets au choix en histoire et SVT, la libération immédiate et sans condition des élèves en détention, la prise en charge des blessés par le gouvernement, l’arrêt de la répression et des poursuites policières, la réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré et le respect des franchises scolaires.
Le porte-parole de l’Association, Madi Ouédraogo, a souligné que l’objectif de la rencontre vise à dénoncer les reformes jugées « anti-élèves et la répression dont a fait preuve la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ». Après un bref rappel historique des reformes des examens du bac, les conférenciers du jour ont fait savoir que cela vise à faire dudit diplôme le dernier des études secondaire, une chose qui pour eux, a pour objectif de limiter l’accès aux universités publiques aux nouveaux bacheliers.
Le porte-parole de l’AESO a déploré la multiplication des frais de l’Association des parents d’élèves (APE) et autres cotisations dans les établissements. Pour lui, cela est une preuve de la démission de l’Etat du secteur de l’éducation qui se caractérise aussi par des bâtiments délabrés qui mettent la vie des élèves en danger. « Le bilan de cette répression barbare à Ouaga fait état d’un mort des suites d’une blessure, une centaine de blessés et 8 personnes détenues à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou », a laissé entendre Madi Ouédraogo.
Au regard de tout cela, l’AESO entend se mobiliser davantage et de « façon organisée », dit-elle pour « apporter une réponse à la forfaiture du parti au pouvoir». Au cours de sa conférence de presse, l’AESO a invité les élèves de la capitale et environnants à « faire preuve de sacrifice de courage en vue de se mobiliser pour faire barrière à ces réformes anti-élèves ».
Les questions de récépissé, du saccage du véhicule du proviseur, de la rencontre avec le ministre Ouaro, ont été des préoccupations soulevées les journalistes. Sur l’audience, les élèves ont confirmé qu’une fiche a bel bien été remplie dans ce sens. Par ailleurs, Madi Ouédraogo a fait savoir que l’AESO existe depuis 1979 et avait un récépissé qui par la suite, a eu du mal à être renouvelé. Mais, a-t-il laissé entendre, l’importance est que le ministre Ouaro pouvait les recevoir. Sur le saccage du véhicule et du bureau, l’AESO plaide « non coupable ».
Tout en confirmant leur rencontre avec le président de l’Association des parents d’élèves, Hector Ardent Ouédraogo, le porte-parole a laissé entendre que l’AESO ne le reconnait pas comme tel. Et de conclure que les parents doivent soutenir et se soucier de l’avenir de leurs progénitures.
Achille ZIGANI
Infobf.net