De la gouvernance politique à la gouvernance sociale, en passant par l’aspect économique, aucun point n’a été occulté par le CFOP lors de sa première sortie médiatique après les élections du 22 novembre dernier. Sur le plan politique et sécuritaire, Eddie Komboigo qui représente l’institution a indiqué qu’au-delà d’endeuiller les populations, les « hommes armés non identifiés » gagnent de plus en plus du terrain, occupent le territoire nationale et imposent leur mode de vie et de gouvernance à notre pays, au mépris d’un Etat de droit, occasionnant ainsi plus de 1 200 000 déplacés à ce jour.
A cet effet, le CFOP recommande le recouvrement du territoire national dans son intégralité dans les plus brefs délais ; le retour des populations déplacées dans leurs localités d’origine ; la réaffirmation de l’Etat de droit et la réinstauration de l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire national; la prise en charge des populations démunies, les plus vulnérables ; la prise en charge immédiate et sans délais des veuves et orphelins des Forces de défenses et de sécurités tombés pour la patrie, dans la défense de l’intégrité du territoire.
Sur la gouvernance économique et sociale, le CFOP a dénoncé la recrudescence de la mal-gouvernance notamment « le bradage des marchés et la monté de la corruption ». A cela s’ajoute le front social à travers des grèves tantôt par des élèves tantôt par des travailleurs, la fermeture des frontières terrestres et la détérioration du climat des affaires entrainant la fermeture des entreprises et des unités industrielles ainsi que l’augmentation du nombre de chômeurs.
Le Chef de file de l’Opposition Eddie Komboigo a aussi fait cas des prix exorbitants des produits de grandes consommations, qui selon lui, ajouté à l’inflation galopante, rendent la vie chère de plus en plus intenables par les populations.
A ce titre, le CFOP recommande la baisse des prix des produits de grande consommation et des hydrocarbures ; la reprise du dialogue avec les partenaires sociaux auxquels le CFOP réaffirme son soutien indéfectible et sans faille ; l’application stricte des recommandations de l’enquête parlementaire sur le foncier ; la réalisation effective des infrastructures et bâtiments dont la pose de la première pierre a été effectuée à des fins électoralistes et qui n’ont jamais vu le jour ; la réouverture sans délais des frontières terrestres.
Tout en témoignant l’engagement du CFOP à jouer sa partition pour aider à juguler les problèmes de gouvernance auxquels le Burkina Faso est confronté, Eddie Komboigo s’inquiète de la gestion de la question foncière au Burkina, qui selon lui, risque d’être une bombe sociale dans les jours ou mois à venir.
Sibila DABILGOU
Infobf.net