La tenue du procès libère le Burkina Faso et les Burkinabè d’un lourd fardeau d’une trentaine d’années
Le Burkina Faso est une République, un état de droit, et la justice y a sa place et doit jouer pleinement son rôle même si elle reste toujours, comme partout ailleurs, à perfectionner. La justice est une aspiration légitime des Burkinabè. Pour le procès sur l’assassinat du Président Thomas Sankara, il s’agit d’une revendication permanente d’une partie de l’opinion nationale et internationale qui veut savoir les circonstances de l’assassinat du Président Thomas Sankara, considéré comme un espoir pour le Burkina Faso et l’Afrique en général.
Pour cela, le procès doit se tenir dans une ambiance de sérénité dans le seul intérêt du peuple burkinabè et des citoyens à travers le monde qui ont toujours manifesté leur désir de la vérité sur la mort du héros national, le Président Thomas Sankara. Il est donc bon que le procès se tienne surtout que le pouvoir s’est enfermé dans le triptyque Vérité-Justice-Réconciliation dans sa feuille de route pour réaliser la réconciliation nationale au Burkina Faso.
Trois mérites à ce procès :
■ Permettre d’avoir une partie de la vérité au moins sur les évènements tragiques du 15 octobre 1987 survenus au Conseil de l’Entente à Ouagadougou ;
■ Permettre au pouvoir d’avancer sur la question de la réconciliation nationale ;
■ Tourner cette triste page de l’histoire du Burkina Faso tout en tirant des leçons pour son avenir.
Le dossier Thomas Sankara a contribué à rendre délétère l’ambiance socio-politique pendant 34 ans dans notre pays. C’est long et insupportable. La tenue du procès est donc un succès à mettre au compte du pouvoir du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a été Ministre, Premier Ministre et Président de l‘Assemblée Nationale sous le régime du Président Blaise Compaoré.
Notre espoir est que le verdict du procès sur l’assassinat du Président Thomas Sankara contribue à l’apaisement des cœurs, à la réalisation de la réconciliation nationale et à l’unité nationale pour permettre la construction d’une nation forte à même de relever tous les défis au nombre desquels la lutte contre l’insécurité et la défense de l’intégralité du territoire national, qui sont des préoccupations urgentes.
A cet effet, tous les acteurs socio-politiques sont invités à dépassionner le débat sur le dossier Thomas Sankara et s’en remettre à la justice si tant est qu’ils croient à l’Etat de droit.
Dieu aime le Burkina Faso.
Q!ue Dieu bénisse notre cher pays, le Burkina Faso, et le préserve de toutes les dérives !
« Rien n’arrête une idée arrivée à son heure »
Le Président
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National