Dès 9 heures T.U, les discussions s'ouvrent au Tribunal. Un débat ‘’houleux ‘’ s’est enclenché entre les avocats de la partie civile et ceux de la défense. Si les premiers ont fait la requête de l’audition de témoins par visio-conférence, le second groupe récuse ce principe. Après moult tractations qui a duré deux heures environs, le Parquet finira par accepter la demande. Ensuite, des éléments de l’instruction à la procédure du dossier en passant par l'interrogatoire des présumés accusés, tout est passés au peigne fin.
Tour à tour, les trois greffiers, pendant près de deux heures d’horloge, se sont appesanti sur la démarche judiciaire. A cet effet, ils ont relatés l’historique des différentes poursuites et actes de justices et des mandats d’arrêts et de dépôts. En termes d’inculpation, ils ont révélées que les 25 accusés appélés à la barre ont été chargés d’atteinte à la sureté de l’Etat, d’assassinat, de complicité d’assassinat et de recel de cadavre. Ces actes, ont-ils expliqué, sont commis avec préméditation. Pire, à la lecture du travail du juge d’instruction, les greffiers ont rapporté que ces actes sont condamnée par l’article 1 et 2 de la loi N°16 AN du 31 aout 1959.
Ainsi, les prévenus sont Blaise Compaoré, Kafando Hyacinthe , Nabonswendé Ouédraogo, Palm Jean Pierre, Kafando Hamado, Ilboudo Yamba Elysée, Tondé Ninda, Diendéré Gilbert, Yerbanga Salam ( décédé), Bonkian Alain (décédé), Bambara Simon (décédé), Traoré Bosbè, Démé Djakalia, Sawadogo Idrissa, Diabré Alidou Christophe, Ouédraogo Tibo. Par ailleurs, ils signalent que le tribunal a émis 3 mandats d’arrêts, contre Compaoré Blaise, Kafando Hyacinthe, Diendéré Gilbert.
Des représentants de familles de victimes
Après la lecture de charges et leur accusation, les avocats de la défense avec à sa tête le cabinet de Me Kopio ont fait une requête sur la liberté des détenus. Il s’agit de, Jean Pierre Palm, Kafando Hamado, Ilboudo Yamba Elysée, Ouédraogo Nabonswendé, Guébré Alidou Christophe, Tondé Ninda, Ouédraogo. Bref, ils ont réclamé une liberté à la majorité des accusés excepté Diendére Gilbert qui purge une peine de 20 ans.
Et cela, ont-ils précisé, en prenant en compte les dispositions spéciales et générales de la loi. Comme raisons avancées, les conseillers de la défense ont énuméré un chapelet de problèmes à savoir l’état de santé, l’âge avancé qui varie de 61 à 70 ans, la preuve de la bonne conduite et de l’honnêteté. Une telle doléance que la partie civile a réfutée en bloc pour manque de preuves.
Pour elle, cette requête n’a pas lieu pour question de risque. Aussi, elle a soulevé le fait que le procès ait déjà enregistré deux présumés absents. Quant à Me Ferdinand Zepa, il a enfoncé le clou en signalant que ces demandes de mise en liberté telles que vaquer aux activités et les raisons de santé ne garantissent pas la juridiction de leur présence.
Me Zepa a indiqué que l’âge et le problème sanitaire ne sont pas des arguments probants. Mieux, il a mentionné que les conditions ont été réunies au niveau de la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA). Et de penser que la prise du corps est importante lorsque le procès a déclenché, même si, a-t-il notifié, la durée des audiences pourrait s’étendre jusqu’à trois mois.
Achille ZIGANI
Infobf.net