L’an I de Roch Kaboré: « une année perdue pour le Burkina Faso » selon le CFOP

jeudi, 09 février 2017 12:48 Écrit par  Michael TOUGRI /Collaborateur Publié dans Politique

Pour sa première sortie médiatique de l’année 2017, c’est le bilan de l’an I du régime du président Roch Marc Christian KABORE qui était sur la table du CFOP. Dans un mémorandum d’une soixantaine de pages, tous les secteurs de la gouvernance ont été passés au peigne feint avec une conclusion : Une année perdue pour le Burkina Faso.

Après «hésitations et tâtonnements» pour qualifier les trois mois de gestion du président du Faso le 12 avril 2016, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), pour ce qui concerne l’an I de gestion du président Roch Marc Christian KABORE, ne va pas du dos de la cuillère. «Une année perdue pour le Burkina Faso», c’est le titre du mémorandum qui a été rédigé. Dans ses nouveaux locaux sis à la zone du bois, le CFOP s’est entretenu avec les hommes de média sur ce document d’une soixantaine de pages faisant le bilan du nouveau régime. Dans sa première partie le livre est consacré au Président du Faso. Pour les conférenciers leur compagnon d’hier au sein du CFOP incarne avec difficulté la fonction de Président du Faso, un manque évident d’anticipation, une autorité qui peine à s’exercer qualifiée par le CFOP de bagarres interne transposées sous forme de tricéphalisme entre les trois grands du MPP dans la gestion du pouvoir politique et un effacement sur la scène internationale malgré le crédit de sympathie que bénéficie le Burkina Faso après les événements d’octobre 2014.

Le document dépeint une gouvernance politique chaotique avec une perte de l’autorité de l’Etat. Pour Zéphirin Diabré, les lampions de la CAN 2017 se sont éteints avec une prestation honorable des Etalons et le CFOP ne manque pas e les féliciter. Place à la politique et à nos bagarres nationales va laisser entendre Zéphirin «aujourd’hui l’opposition politique burkinabè est claire et nette et reste celle des burkinabé», a-t-il indiqué.

Le chef de file de l’opposition politique estime qu’une année après la prise du pouvoir Roch Marc Christian Kaboré, le pays n’a pas avancé. C’est une année de pilotage à vue, de tâtonnement au sommet de l’Etat a indiqué Zéphrin DIABRE, une année au cours de laquelle les burkinabè ont eu droit à une dette intérieure estimée à 58,9 milliards de francs CFA à la date du 30 juin 2016. Toute chose qui hypothèque fortement, selon le CFOP, tout espoir de relance économique. La question du PNDES dont l’intention de financement des partenaires du Faso se chiffre à 18 000 milliards de francs CFA, n’est autre qu’une esquisse de la défunte SCADD, qui ne tient pas compte des rigidités internes et des délais de réaction des PTF et surtout une supercherie pour le CFOP «dans les annonces des bailleurs de fond qui ont été faites, beaucoup de sommes sont simplement des sommes recyclées et étaient déjà là ! Et dans ceux du secteur privés, ce sont des anciens projets qui n’ont rien à avoir avec le PNDES» va préciser le président de l’UPC.

L’épineuse question sécuritaire a été abordée à cette première cette conférence de presse, et c’est sans doute que les conférenciers du jour se demandent «si le Nord du Burkina Faso appartient toujours au Faso» au regard des attaques terroristes qui on fait plusieurs morts dans les rangs des FDS face à un Etat qui semble être impuissant, une justice aux ordres avec toujours des dossiers emblématiques comme ceux de Thomas Sankara et Norbert Zongo qui troublent le sommeil du régime du Président du Faso .

Plusieurs sujets sont passés sur la table de l’opposition à cette rencontre avec la presse. La question des koglweogo et selon le patron de l’opposition burkinabé les koglweogo continuent de défier l’autorité de l’Etat dans une impunité qui ne dit pas son nom et les risques d’affrontements avec les dozo, vecteur de guerre civile reste très élevé. Face à cette situation de gestion de l’an I du président du Faso peint dans un tableau sombre, le chef de file de l’opposition politique ramène les burkinabé face à leur responsabilité. La jeunesse qui a payé le lourd tribut, le prix du sang, croupi une année après l’arrivée aux affaires du trio Roch- Salif- Simon (RSS), sous le poids d’un chômage ambiant.

Pour les 33 partis membres du Chef de File de l’Opposition Politique, il est tant de se réveiller pour sauver le Burkina Faso qui tangue de tous les cotés.

Michael TOUGRI

Collaborateur

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