Projet de nouveau code électoral: l’opposition exige son retrait Spécial

vendredi, 09 juin 2017 03:40 Écrit par  M'pempé Bernard HIEN/Infobf.net Publié dans Politique

L’opposition politique burkinabè a organisé une conférence de presse le jeudi 08 juin 2017 à Ouagadougou au siège du Chef de file de l’opposition politique (CFOP). A travers cette sortie médiatique, Zéphirin Diabré et ses camarades marquent leur refus au projet de loi du nouveau code électoral. 

Porté à la connaissance des partis politiques le 30 mai denier, le projet de loi relatif au code électoral proposé par le gouvernement, n’est pas du goût de l’opposition politique. Au regard du contexte, Zéphirin Diabré et l’ensemble des partis politiques du CFOP jugent inopportun ce projet. «L’opposition politique s’interroge sur l’opportunité de trancher cette question du code électoral au moment où le pays s’achemine vers l’adoption d’une nouvelle constitution», précise le Chef de File de l’opposition politique. En plus de l’inopportunité dénoncée, l’opposition estime qu’adopter ce projet de loi c’est remettre en cause certains acquis démocratiques arrachés par le peuple burkinabè.

Pour l’opposition politique, si le projet de loi est adopté, la CENI sera supprimée et ses prérogatives seront transférées à l’administration. «La CENI dans sa formule actuelle est un acquis de haut lutte, un consolidant démocratique» a laissé entendre Zéphirin7Diabré. Avant d’ajouter que «l’opposition s’y est farouchement opposée».

Autre préoccupation de l’opposition à travers le projet de loi du code électoral est le vote des burkinabè de l’extérieur. A en croire les conférenciers, les burkinabè de l’extérieur doivent prendre part aux élections de 2020. Or le projet de loi parle de l’effectivité du vote des burkinabè de l’extérieur à partir de 2020. Le CFOP voit en cela une manœuvre du MPP et affirme «le MPP veut rendre le vote des burkinabè de l’étranger effectif uniquement là où çà l’arrange».

Au regard de la démarche et du contenu du projet de loi, l’opposition exige du gouvernement son retrait. En cas de refus, Zéphirin Diabré et son équipe comptent se faire entendre. D’ailleurs, le Chef de File de l’opposition politique demande le soutien du peuple burkinabè en ces termes «l’opposition en appelle à tous les démocrates, aux organisations de la société civile, aux organisations syndicales, pour qu’ils se mobilisent contre la forfaiture qui se prépare».

Face à cette situation, faudra-il encore s’attendre à des marches-meetings pro et anti «nouveau code électoral» comme ce fut le cas en 2014 avec le référendum ? C'est la question que se posent beaucoup de burkinabè.

 

M’pempé Bernard HIEN

Infobf.net

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