«Je subi la pression d’un groupe occulte et diabolique qui se revendique du PCRV», Pascal Bouda, un citoyen burkinabè Spécial

jeudi, 19 octobre 2017 21:16 Écrit par  Déclaration de Presse Publié dans Politique

Ceci est une déclaration lue ce jeudi 19 octobre devant la presse par le sieur Pascal Bouda, un citoyen burkinabè. Au Centre de presse Norbert Zongo où il a convié les journalistes ce matin, Pascal Bouda qui dit travailler dans le secteur de la restauration, rapporte qu’il subi une pression inexplicable de la part d’individus « tapis dans l’ombres » et membres du Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV), qui en veulent à sa vie sans qu’il ne sache exactement pour quelle raison. Nous vous proposons ici, l’intégralité de sa déclaration liminaire.

Mesdames et messieurs

Avant tout propos, je voudrais remercier les hommes et les femmes de médias qui m’honorent de leur présence ce matin. C’est grâce à vous que nous autres, petits de ce monde, écrasés par les superpuissants, pouvons porter les profondeurs et l’ampleur de nos douleurs à la connaissance du grand public.

Je voudrais encore vous dire merci pour le boulot formidable.

Je me dois de préciser que je ne suis pas engagé en politique. Je n’appartiens à aucun parti politique ni de près ni de loin. Je ne suis pas non plus membre d’une organisation de la société civile, ni même d’un groupe de gangster.

Je ne suis qu’un modeste et ordinaire citoyen qui fait humblement ses affaires pour gagner son pain. J’évolue dans les domaines de la restauration et le billetterie aérienne. Mais de façon inexplicable, je subis la pression d’un groupe occulte et diabolique, fonctionnant comme une secte, qui malheureusement se revendique du parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV).

C’est de ce groupuscule, similaire à celui de tonton Macoute sous Duvalier en Haïti, qui m’a ruiné économiquement et moralement que je voudrais vous parler ce matin. Pas pour me venger, mais pour tirer la sonnette d’alarmer, attirer l’attention des décideurs politiques sur une question préoccupante, que je dénonçais incessamment par voie de presse pour sauver d’innocentes et paisibles citoyens qui sont dans leur viseur.

Pour ma part, le destin a voulu que j’appartienne à un cercle de famille et d’amis dont des membres et non les moindres appartiennent à ce réseau. Ce sont ces derniers, qui pour des raisons que je n’arrive pas à appréhender, s’acharnent sur moi comme ils l’ont fait sur d’autres avant moi. Beaucoup d’entre eux ont fermé boutique, d’autres ont perdu leurs emplois, les plus chanceux ont pris le chemin de l’exil, et les moins fortunés, ont trouvé la mort. Souffrez que je ne donne pas de noms pour ne pas remuer le couteau dans les plaies encore béantes. Le moment viendra, soyez en sûr, je vous en donnerai.

Je voudrais vous signaler et je le regrette, mon mariage par exemple, fut le fruit d’un montage grossier visant à me contrôler. Il a été monté de toutes pièces en vue de me tenir par le bout du nez. En fait, les confidences du couple, les dossiers du foyer alimentaient le réseau qui les utilisait pour me créer des ennuis au niveau de l’Onéa, la Sonabel, les impôts et même au niveau des banques. J’ai plusieurs fois, et à ma grande stupéfaction, découvert des copies de bons de commande aux services des impôts qui les utilisaient en retour pour des fins de redressement.

Au niveau de la nationale de l’électricité, les agents étaient alertés pour venir me priver de l’électricité, au moindre retard. Un seul mois suffisait pour qu’ils viennent couper le courant. Une fois, je me rappelle, comme si c’était encore hier, je me rendu à l’agence Sonabel de Dassasgho, j’ai manifesté mon incompréhension a un agent. En lui faisant savoir que je ne comprenais pas qu’on vienne me couper l’électricité pour un seul moi d’arrière et voici ce qu’il m’a dit : « Mon frère, faut venir payer tes factures et puis nous on va avoir la prix ».

Ce jour-là, j’ai réalisé beaucoup de choses, son propos insinuait qu’il subissait des pressions à l’intérieur. C’était le même cas dans tous les services que je pratiquais, qu’il s’agisse des banques, des agences de l’Onéa, de impôts, en un mot dans presque tous les services de l’Etat.

Au niveau des banques, mes opérations étaient bloquées ou traités en retard pour provoquer des désagréments dans mes prestations de service. Ce qui entrainait des ruptures de confiance et de crédits.

Pour résoudre la question, j’ai constitué une garantie financière de 5 millions francs CFA dans une des banques et le gestionnaire du compte m’a dit que cela n’allait pas me donner des facilités de caisse. Je suis donc allé dans une autre banque où on m’a demandé un Business plan, comme si je voulais demander un crédit. Quand bien même, je ne suis pas un financier, j’ai compris qu’il y avait embrouille. Je suis alors allé au niveau de la BECEAO pour me renseigner, mais malheureusement la personne censée m’informer est restée introuvable et injoignable.

Mesdames et Messieurs,

Ces pressions multiformes m’ont poussé à fermer mon agence de voyage, BC Consult Voyage, au début de l’année 2015. Or, c’est cette structure qui m’a permis de faire beaucoup de réalisations et d’investir notamment dans le domaine de la restauration.

La restauration, c’est le seul domaine par lequel j’existe aujourd’hui. En 2011, j’ai obtenu, sans intervention quelconque, par appel d’offre la gestion du jardin de l’hôtel qui abrite le restaurant, avec l’offre la plus importante, en proposant le double de mes concurrents, la somme de 400 00 francs CFA.

C’est un domaine fréquenté par une clientèle venue d’horizon divers. Suit donc à l’attaque du restaurant Capuccino, j’ai écrit au maire de la délégation spéciale pour sécuriser l’enceinte du jardin, mais comme la demande a coïncidé avec la passation des charges avec la nouvelle équipe, je n’ai pas obtenu de réponse. A l’approche du FESPACO qui attire de nombreux étrangers dans notre pays, j’ai réalisé une clôture démontable seulement là où la haie de fleur ne couvrait pas la grille.

Quelle ne fût ma surprise ! L’exécutif communal m’enjoint, à travers un courrier, de lever la clôture dans un délai de trois jours. Faute de quoi, mon contrat sera résilié. C’est à ne rien comprendre dans un contexte sécuritaire dégradé où les restaurants ont tendance à se barricader derrière des murs d’enceinte. Un coup d’œil au niveau de Capuccino et l’hôtel Silmandé vous édifiera.

Au risque d’être long, je voudrais m’arrêter là, en vous assurant que c’est le condensé du résumé de ce que j’ai pu vivre ces dernières années. Je voudrais de nouveau vous assurer que je ne suis pas la première et la dernière personne sur cette terre libre du Burkina Faso à vivre une misère aussi innommable. Mais à la différence des autres, moi j’ai décidé de briser les chaines de la peur pour voir notre situation à tous changer. Comme les vedettes du Show biz américain l’on fait pour Harvery Weinstein, accusé d’harcèlement sexuel et viol, je fonde espoir que d’autres, après moi, rompront le silence.

Je vous remercier !

 

 

Pascal Bouda, un citoyen burkinabè.

 

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